Compte rendu de l'action défense des stagiaires
Hier, à l’appel du Collectif des Enseignants Stagiaires de Bretagne et des organisations syndicales, près d’une centaine d’enseignants, stagiaires et titulaires, s’est réunie vers 11h devant le Rectorat, afin d’être reçue par le Recteur, et que soit maintenu un climat de dialogue menacé par la réponse négative qu’il avait adressée à la demande d’audience. Cette dernière, qui émanait du Collectif des Enseignants Stagiaires de Bretagne, entendait réunir des collègues stagiaires, des formateurs IUFM, et des représentants syndicaux afin que soit rediscutée la question du passage à plein temps. La demande d’audience reposait sur des mesures concrètes, envisageant une nouvelle répartition des TZR et contractuels, auxquelles le Recteur s’était montré sensible sans pouvoir y répondre.
Révélant ouvertement aux yeux des médias présents (Ouest France, France 3, France Bleu Armorique, et TV Rennes qui nous aura accueillis à une émission le lendemain) son hermétisme à tout échange, le Recteur est resté sourd aux appels des nombreux collègues réunis ce jour. Mais, confronté à la rumeur inexorablement réitérée des « Recevez-nous, Monsieur le Recteur », le spectacle de cette porte close n’a su arborer qu’une indécence absurde, à laquelle les médias auront su se montrer sensibles.
Aussi un collègue stagiaire a-t-il pu exposer devant les caméras de France 3 la position du Collectif et les revendications qu’il défend. Ailleurs, d’autres confiaient à la journaliste de Ouest France présente combien le maintien à mi-temps était une condition nécessaire à une formation professionnelle, nécessitant un recul sur ses propres pratiques. *VOIR LES LIENS MEDIAS QUI SUIVENT
À l’heure où nous, collègues stagiaires, sommes passés à temps plein, en dépit de la lutte qui est la nôtre, et malgré la conviction, largement partagée, que la réforme de la formation des enseignants met en péril l’ensemble du système éducatif, il est plus que jamais nécessaire d’organiser notre action.
La vingtaine de stagiaires présents hier, mardi 2 novembre, n’est pas révélatrice du consensus de nos revendications. C’est pourquoi le Collectif, convaincu que la victoire nécessite l’investissement de chacun, sollicite de nouveau l’ensemble des stagiaires, afin qu’ils mettent à profit les contacts qu’ils ont pu tisser avec d’autres collègues, ainsi que les temps de formation, susceptibles de devenir de précieux moments d’échange pour l’organisation des futures actions.
Parce que nous demeurons persuadés du bien-fondé de notre contestation, parce qu’enseigner ne connait pas les approximations, parce que notre lutte dépasse le souci égoïste d’une surcharge horaire, et parce que cette réforme amorce un démantèlement raisonné et pernicieux du système éducatif dont les élèves seront les premiers à pâtir, nous continuerons à nous battre pour une cause que n’essoufflera pas le passage à plein temps. Il incombe désormais au CESB, entre autres, d’organiser une union nationale des collectifs des enseignants stagiaires, qui sera à même d’entamer un dialogue à la mesure du Ministre de l’Education Nationale.
Parce que là est notre « attitude éthique et responsable ».