Compte rendu délégation stagiaire

Publié le par BD FOLC 56

Exigeons une décharge horaire

d’un mi temps pour les stagiaires.

Compte rendu de la délégation intersyndicale pour les stagiaires

 

Les syndicats et le collectif de stagiaires ont été reçus par le Recteur d’académie, le secrétaire général, le secrétaire général adjoint, le DRH, et le directeur du cabinet.

D’entrée de jeu les stagiaires ont regretté que le recteur ait refusé de recevoir la délégation le 2 novembre (200 collègues étaient présents au rectorat).  Ayant fait état de la fatigue suscitée par le travail à temps complet sans formation, des conséquences de cette situation notamment des absences pour arrêt maladie, absence aux formations, inquiétudes pour la titularisation ils ont demandé qu’un mi-temps leur soit accordé pour cette année « de formation ».

Plusieurs fois au cours de l’audience la même demande a été répétée par les stagiaires et les syndicats.

Le recteur a, à chaque fois, répété  qu’il n’accèderait pas à leur demande. Ses refus peuvent se concentrer dans la formule : « je comprends les difficultés mais je fais avec ».

De la délégation nous retenons les points suivants :

Le recteur « comprend » mais dans le même temps déclare : « je veux bien entendre qu’il y ait des difficultés mais il n’y a pas de malaise généralisé » et considère que la situations de certains stagiaires pourraient être examinée au cas par cas. A un autre moment il déclare : « Rien ne remonte, ni des IPR, ni des établissements, il n’y a que 1% d’arrêts maladie. »

En réalité, il ne tient pas compte de ce que sont venus lui dire les stagiaires et les syndicats : enseigner est un métier qui s’apprend, nous demandons que les stagiaires soient déchargés à mi temps pour avoir le temps de se former.

La délégation : nous avons des craintes pour la titularisation de nos collègues qui enseignent sans formation.

Le recteur : « je ne vais pas prendre d’engagement, ce sont les cadres de l’éducation nationale qui jugent, nous ne sommes pas là pour éliminer.»

Comment un stagiaire, qui n’a pas de formation pourrait dire : « je n’y arrive pas » alors qu’il va être jugé sur sa capacité à enseigner alors qu’on lui refuse la formation professionnelle ?

Aux syndicats qui considèrent que les moyens existent pour reconduire la décharge à mi temps accordée au début d’année, le recteur répond :

« 16 000 postes ont été supprimés, 114 dans l’académie. Le dispositif mis en place à la rentrée représente 21 équivalents temps pleins, plus 7 pour l’IUFM. »

Il suffirait donc de 90 postes pour permettre à nos collègues de bénéficier d’un minimum de formation,

D’autre part le recteur a utilisé des arguments qui montrent que le besoin de formation professionnelle existe :

Le rapport de l’OCDE sur les résultats scolaires : « 15% des élèves qui quittent le primaire sont en très grande difficulté ;» Est-il judicieux dans ces conditions de mettre devant les élèves des enseignants sans formation ?

« Non la formation continue des enseignants n’est pas supprimée, elle est réorientée» Si le recteur juge nécessaire la formation continue des enseignants, pourquoi leur formation professionnelle initiale serait-elle devenue caduque ?

A l’issue de la délégation nous avons proposé de poursuivre la mobilisation et d’organiser un rassemblement dès le début janvier. Nous allons proposer à l’intersyndicale une rencontre avant les congés de fin d’année pour fixer une date.

Dès maintenant nous demandons de prendre position, par tous les moyens possibles ; pétition motion votée, déclaration des titulaires avec les stagiaires pour dire : nous n’acceptons pas la situation faite à nos collègues (on peut préciser les conditions de l’établissement)

nous demandons qu’ils bénéficient d’une décharge d’au moins un mi temps pour se former et enseigner avec efficacité.

Nous demandons qu’aucun d’eux ne soient sanctionné pour insuffisance professionnelle.

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