Non à l'extension en Première de la réforme des lycées
Le SN-FO-LC demande la non-extension de la réforme du lycée
à la classe de 1ère
Tenant le 1er décembre une conférence de presse sur sa réforme du lycée, le ministre a jugé nécessaire d’annoncer la nomination d’un chargé de mission pour en suivre la mise en place.
Pourtant, le bilan détaillé qu’il a présenté, mobilisant force statistiques de ses services ou chiffres de l’institut de sondages IPSOS, se voulait rassurant.
C’est que le décalage est grand entre l’autosatisfaction officielle et la réalité concrète. En procédant ainsi, le ministre fait en quelque sorte l’aveu de son isolement face au véritable tollé que soulèvent ses dispositions.
Sans doute aurait-il dû mieux mesurer l’état d’esprit des enseignants de lycée à l’égard de sa réforme appliquée depuis septembre en classe de 2nde. Des lettres lui sont adressées, des motions sont adoptées où les collègues démontrent pratiquement que la réforme a « rendu l’élaboration des emplois du temps encore plus difficiles au détriment des enseignants et des élèves » , fait de l’ « aide personnalisée » un instrument de « déqualification », introduit un « flou » inquiétant dans les contenus par le biais des « enseignements d’exploration », fait disparaître « toute norme nationale concernant les dédoublements, … ».
Pour les personnels des lycées, l’application de la réforme à la classe de 1ère l’an prochain doit absolument être évitée : avec les suppressions de postes qui vont immanquablement tomber dans les semaines qui viennent, ce serait des effectifs encore alourdis, des emplois du temps impossibles à élaborer, encore plus disloqués, avec des tentatives d’annualisation, des disciplines encore plus malmenées, des conditions de travail encore plus dégradées.
La semaine dernière, faisant écho à la lettre des Prix Nobel et médailles Fields qui ont pris l’initiative d’un appel en défense des discipline scientifiques, le SNFOLC s’est adressé au ministre pour lui rappeler que l’inquiétude était vive dans toutes les disciplines, en histoire, en philosophie, en langues vivantes, en sciences économiques, en comptabilité et gestion, …et lui demander instamment de faire une pause pour « participer à toute discussion qui permettrait de rouvrir le dossier de la réforme du lycée » sur la base des revendications mises en avant aujourd’hui par FO et de plus en plus de collègues eux-mêmes dans les établissements :
Suspension immédiate de la réforme du lycée. Non à son extension à la classe de 1ère.
Non à toute suppression de postes. Restitution des heures de l’aide personnalisée aux disciplines
Retour aux programmes nationaux dans tous les enseignements
Non à toute forme d’annualisation, obligations de service en maxima hebdomadaires d’heures de cours disciplinaires (décrets de 50)