Stagiaires

Comme des frites dans l’huile bouillante!

              C’est le titre quelque peu provocateur d’un article d’Alternatives économiques à propos de ce qui arrive à nos collègues stagiaires. Combien ont déjà abandonné, combien finissent le trimestre épuisés dans un état de tension extrême ?  Les rectorats taisent les chiffres…  C’est qu’il faut faire passer la contre –réforme du ministre qui constitue, n’en doutons pas, l’une des plus graves régressions dans l’Education Nationale de ces dernières années.

On demande en effet à de jeunes collègues qui sortent de l’université, plus qu’a des professeurs expérimentés. Car non seulement  ils ont les mêmes horaires, les mêmes classes surchargées, les mêmes conseils de classes et réunions avec les parents d’élèves, mais en plus ils doivent participer à une journée entière de « formation »  dans la semaine. 

En parlant de cette fameuse journée de formation qui vient considérablement alourdir leur semaine, une jeune collègue stagiaire me disait l’autre jour son désarroi face à des cours qui ne servent à rien, qui ne lui permettent pas en tous les cas de progresser dans son métier.  Le manque de recul, les copies qui s’accumulent, le regard inquisiteur de l’administration,  tous les ingrédients sont réunis pour les faire craquer. C’est une nouvelle forme de harcèlement dans les conditions de travail imposées à nos jeunes collègues. Plus que jamais le mot d’ordre ne peut qu’être : SOLIDARITE avec nos collègues stagiaires, non à la mastérisation, retour aux 9h et à une vraie formation… L.A.           SNFOLC 56