Un exemple de bagarre sur les stagiaires académie de Strasbourg

Publié le par BD FOLC 56

 

Stagiaires : le grand « n’importe quoi ! »

Devant les difficultés  rencontrées par les 254 professeurs stagiaires de l'académie de Strasbourg, le SNETAA et le SN-FO-LC ont  demandé audience en urgence à Madame le Recteur.

Nous avons été reçus  le mercredi 8 septembre, par le Secrétaire Général, qui représentait le recteur, et les responsables de la DRH. Voici les revendications que nous avons présentées et les réponses que nous avons obtenues.

Le nombre d’heures d’enseignement (18h ou 15h pour la grande majorité, mais parfois 13h voire 9h pour certains « chanceux » …)

Pour l’administration, il n’a pas toujours été possible de trouver des temps pleins  à18h, d’autant que ce n’est que le 20 août que le rectorat a appris que l’académie de Strasbourg accueillait 44 stagiaires de plus que ce qui était annoncé. Ainsi quelques stagiaires qui enseignent  dans une matière excédentaire en nombre d’enseignants (sciences physiques, SVT..) bénéficient d’un allègement de service. La volonté de l’académie de Strasbourg est bien de donner 18h ou 15h à tous, à la différence de ce qui se fait dans d’autres académies où des allègements de service ont été octroyés. Nous avons dénoncé la difficulté de ce service complet pour des enseignants débutants.

Certains stagiaires ont des compléments de service dans un autre établissement, éloigné dans certains cas.

Pour le secrétaire général c’est parce qu’il y a pénurie d’enseignants dans leur discipline. Ils bénéficieront, par ailleurs, d’une heure supplémentaire payée. 

 Nous avons dénoncé cet état de fait et demandé qu’aucun stagiaire n’ait de complément de service. 

Les modalités de titularisation : certains stagiaires, par exemple ceux qui ont un complément de service, ne vont-ils pas être désavantagés par rapport à d’autres ?

Plusieurs personnes interviennent dans la titularisation : le chef d’établissement, le  tuteur, et enfin l’inspecteur qui devrait être à même de juger le stagiaires en toute connaissance de cause, puisqu’il est sensé rencontrer ses stagiaires tout au long de l’année, lors des journées de formation,  et lors d’une visite d’inspection au mois de mai.

La formation :

A partir du mercredi 22 septembre, des formations auront lieu certains mercredis matins et parfois les après-midis. De plus, les stagiaires iront en formation du 17 au 28 janvier et du 7 au 18 mars. Nous avons dénoncé la lourdeur de ce dispositif, les formations du mercredi s’ajoutant à un emploi du temps déjà trop chargé.

Le remplacement des stagiaires en formation : Le Secrétaire général nous a affirmé qu’ils seraient tous remplacés, soit par des TZR ou des contractuels, soit  par des étudiants en master 2  ayant fini de  passer le concours. Ces étudiants seraient eux aussi chapeautés par des tuteurs, mais pas les mêmes que ceux des stagiaires ! Alors que l’académie a déjà connu l’an dernier des difficultés de remplacement l’affirmation du Secrétaire général est peu crédible !

Le remboursement des frais de déplacement pour se rendre aux formations :

Il n’y aura pas de remboursement pour les journées du 27 et 30 août, car il s’agissait d’une « invitation » et non pas d’une convocation !  En fait, les professeurs stagiaires sont nommés le 1er septembre, donc l’Etat  considère qu’il n’a pas à débourser d’argent pour les formations antérieures à cette date. Les formations en cours d’année feront l’objet d’un ordre de mission avec remboursement des frais de déplacement.

En résumé,  les stagiaires essuient les plâtres d’une réforme non voulue et mal préparée ! Ils servent de bouche-trou au détriment de leur formation et de leurs conditions de vie.

 

Cette réforme, le SNETAA et le SN-FO-LC en ont demandé le retrait. Nous continuons à demander le retour au stage 6-8 heures et des allègements de service pour l’année en cours.

Publié dans stagiaires

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